Pour lire le sujet 29/2020 chez Mil et une: atelier d’écriture, un clic sur la photo
Canicule et ciel dégagé
léger voile
sous la voûte céleste
il rêve
spectacle merveilleux tout en solitude
Saturne et Jupiter frôlent l'horizon
les étoiles filent et tombent en pluie rafraîchissante
nuit des perséides
il voit l'essaim lumineux
des milliers d'abeilles se prenant pour des lucioles ?
il a peur des nouveaux jours
il a eu si chaud aujourd'hui
il pense à elle
Avant de la quitter
il lui a offert un petit sac bleu nuit
où il a caché un saphir
d'un bleu intense et profond
comme ses yeux
Comme pour ce saphir
c'est toujours le soleil
qui révèle leur éclat
mais lui
il aime la nuit
Dans le petit sac bleu nuit
il y a aussi une lettre d'adieu.
Une lettre d’adieu peut être une lettre d’amour… mais le soleil brillera t il autant dans les yeux couleur saphir ?
Le saura-t-on un jour Josette?
À qui donc le grand ciel sombre
Jette-t-il ses astres d’or ?
Pluie éclatante de l’ombre,
Ils tombent…? — Encor ! encor !
Encor ! — lueurs éloignées,
Feux purs, pâles orients,
Ils scintillent… — ô poignées
De diamant effrayants !
C’est de la splendeur qui rôde,
Ce sont des points univers,
La foudre dans l’émeraude !
Des bleuets dans des éclairs !
Réalités et chimères
Traversant nos soirs d’été !
Escarboucles éphémères
De l’obscure éternité !
De quelle main sortent-elles ?
Cieux, à qui donc jette-t-on
Ces tourbillons d’étincelles ?
Est-ce à l’âme de Platon ?
Est-ce à l’esprit de Virgile ?
Est-ce aux monts ? est-ce au flot vert ?
Est-ce à l’immense évangile
Que Jésus-Christ tient ouvert ?
Est-ce à la tiare énorme
De quelque Moïse enfant
Dont l’âme a déjà la forme
Du firmament triomphant ?
Ces feux-là vont-ils aux prières ?
À qui l’Inconnu profond
Ajoute-t-il ces lumières,
Vagues flammes de son front ?
Est-ce, dans l’azur superbe,
Aux religions que Dieu,
Pour accentuer son verbe,
Jette ces langues de feu ?
Est-ce au-dessus de la Bible
Que flamboie, éclate et luit
L’éparpillement terrible
Du sombre écrin de la nuit ?
Nos questions en vain pressent
Le ciel, fatal ou béni.
Qui peut dire à qui s’adressent
Ces envois de l’infini ?
Qu’est-ce que c’est que ces chutes
D’éclairs au ciel arrachés ?
Mystère ! Sont-ce des luttes ?
Sont-ce des hymens ? Cherchez.
Sont-ce les anges du soufre ?
Voyons-nous quelque essaim bleu
D’argyraspides du gouffre
Fuir sur des chevaux de feu ?
Est-ce le Dieu des désastres,
Le Sabaoth irrité,
Qui lapide avec des astres
Quelque soleil révolté ?
Victor Hugo. Les étoiles filantes
Dans ce petit sac bleu: de l’amour, des regrets et des étoiles endormies…
Ne pas déposer ici les regrets
Pauvre elle, hélas ! Sa tristesse saura-t-elle lui faire apprécier le cadeau ? …
J’aime ton inquiétude pour elle.
Le cadeau ira dans le noir au fond d’un tiroir !
Tout à fait probable, en effet …
Une pierre précieuse pour un adieu… ça fait mal.
Peut être pour lui prouver qu’elle est toujours précieuse en son cœur ?…
Alors, pourquoi la quitter ?
ils ne visent plus la même étoile.
C’est une excellente raison. 🙂
Un cadeau cruel ! Est-on obligé de se quitter ? Ne peut-on être lié et soi, libre et relié ? bises
Oui Jeanne on peut être libre tout en étant relié par un amour véritable
merci Jeanne