Des mots en écho, J'ai mal

Cauchemar





J’avais vu passer dans ma nuit
Tel ouragan et grosse pluie, 
D’une main tenant le bruit
Et de l’autre un sablier,
Un cavalier 
De balades dans ma vie,
A travers joies infinies
sur les rives de mes envies
de cascades en vallons
Un étalon
Avançait noir d’ébène,
Sans bride, ni mors, ni rêne,
Ni cravache qui l'entraîne 
Son cavalier avait la haine
terrassé par le corona
il était à terre et voilà
le cauchemar était bien là.



depuis, j’ai construit ce capteur
et ça marche
mes nuits sont plus douces
et le confinement source de créations…
Voici le Cauchemar de Paul Verlaine  (je m'en suis largement inspiré...)

J’ai vu passer dans mon rêve
– Tel l’ouragan sur la grève, –
D’une main tenant un glaive
Et de l’autre un sablier,
Ce cavalier
Des ballades d’Allemagne
Qu’à travers ville et campagne,
Et du fleuve à la montagne,
Et des forêts au vallon,
Un étalon
Rouge-flamme et noir d’ébène,
Sans bride, ni mors, ni rêne,
Ni hop ! ni cravache, entraîne
Parmi des râlements sourds
Toujours ! toujours !
Un grand feutre à longue plume
Ombrait son oeil qui s’allume
Et s’éteint. Tel, dans la brume,
Éclate et meurt l’éclair bleu
D’une arme à feu.
Comme l’aile d’une orfraie
Qu’un subit orage effraie,
Par l’air que la neige raie,
Son manteau se soulevant
Claquait au vent,
Et montrait d’un air de gloire
Un torse d’ombre et d’ivoire,
Tandis que dans la nuit noire
Luisaient en des cris stridents
Trente-deux dents.
Paul Verlaine

5 réflexions au sujet de “Cauchemar”

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