Pour l’atelier d’écriture Mil et une. Sujet 5
Cher vous que je ne connais pas
Pourquoi passez-vous chaque samedi matin
Décortiquer mes paroles
Inaudibles pour certains
Ces paroles que vous trouvez
Dures ou fibreuses
Floconneuses ou lisses
Ces paroles qui ont la profondeur de mes rides ?
Cher vous que je ne connais pas
Pourquoi chaque samedi matin
Me touchez-vous ainsi
En me disant que vous découvrez par là même
Ce que je sais du temps qui passe
Celui qui mouille ou dessèche ma peau
Pourquoi me caressez-vous ainsi
En disant vouloir me comprendre ?
Cher vous que je ne connais pas
Pourquoi me respirer ainsi
Et dire que mon parfum
Ressemble à la forêt de vos souvenirs
Un mélange d’humus de lichen et de terre du soleil ?
Cher vous que je ne connais pas
Vous me dites entendre les craquements
De ma peau carapace
Qui lentement se desquame
Et je vous vois compter les morceaux
De mon puzzle immense
Cher vous que je ne connais pas
Pourquoi lécher ainsi
La douceur de ma peau/écorce
Lisse comme une page blanche ?
.
Signé:
Le grand eucalyptus du parc Monplaisir
Pourquoi ?
Mais simplement parce que je sais que la peau est tout à la fois frontière et passage.
c’est beau Jama !
quand j’ai vu que tu aimais cet article je voulais te dire « Coucou Gibulène je te vois ! »
et au même moment ton gentil commentaire arrivait…
c’est ça la proximité? 🙂
Ici le grand chêne me répond…je te reconnais toi qui m’a transplanté il y a maintenant 45 ans !
et moi qui ai « abandonné » le mien et pourtant quand je passe pas loin je vois qu’il me sourit.
C’est magnifique, Jama!😊🌹
🌳💕
C’est SUPER BON Jamadrou ! Bravo !
Un point de départ qui t’as inspiré ce formidable poème…Bravo !!!
Amitiés
ou Comment se servir de l’article précédent pour répondre au défi du jour chez Mil et une…
Merci Manouchka pour ton regard bienveillant.
Ta participation à ce défi est originale et très belle.
J’aime beaucoup… et ta réponse à l’arbre aussi. 🙂