sans venir présenter mes vœux à la mer.
Là-bas au pied de mes montagnes, souvenez-vous, je vous avais dit:
Ici, tout a changé, mais mon village au pied de ses montagnes demeure et il reste quelque chose de chacun de mes ancêtres accrochée aux collines, aux arbres, à la grange en ruine , au grand champ de maïs. Ma montagne a des yeux et elle a surtout en son cœur le feu brûlant de mes souvenirs.
Si le monde, dans son chaos, est amputé de ma montagne, tel un père amputé de ses jambes, il ne sera plus dans la permanence des choses de ma vie. J’aurai perdu à jamais ma salutation à l’aube quand le soleil me scrutait à travers les branches de mes arbres et j’aurai aussi perdu à jamais ma méditation du soir assise à ses pieds tel un enfant prêt à vivre, à écouter, une belle histoire. »
Et là ce matin, je suis devant elle.

Elle semble immuable dans son mouvement éternel. Elle ne connaît pas grand chose de moi, mais je sais qu’elle me comprend. Dans son large mouvement elle me donne me reprend me surprend. Ressac incessant elle semble m’apprendre à ne rien vouloir garder. Elle m’enseigne à comprendre que je ne suis que de passage. Marée haute, mon estran de sable doré est minuscule, riche du probable et de l’incertain, marée basse quand les rêves s’enfuient et que la mélancolie envahit mes sables, mon estran devient immensité humide chargé de larmes »
jamadrou © janvier 2019 Ephéméride… extrait
Face à la mer une musique me trotte dans la tête , un clic ici
ah la Mer !.. comme je te comprends Jamadrou !
Sûrement les effets de l’air iodé et surtout non pollué, mais les personnes vivant toute l’année au bord de la mer sont réputées en meilleure santé !
Et quoi de plus relaxant que le bleu du ciel et de la mer qui se confondent, et de se faire bercer par les doux bruits de clapotis ?
Ravi que vous puissiez ainsi commencer votre nouvelle vie dans des conditions optimales, jamadrou !
Merci à vous, nouvelle année est-ce nouvelle vie ? je ne sais Yannucoj les jours à venir nous le diront.
Il y a ce va et vient insolite et prenant, ce chant toujours recommencé, cette fuite en avant, cette musique inlassable murmurante ou tempétueuse; l’immensité et ce désir d’être tout près, de devenir éponge pour offrir notre chant. Chant de vie dans la joie ou les larmes, une caresse sur la joue dans la clarté du jour .
Oui Balaline ici il y a tout ça et ta poésie le raconte à merveille. merci.
Infini paysage
De paysage je ne connais que le ciel
Ses moutonnements d’êtres fantastiques qui se dérobent au regard
Ses écharpes colorées au coucher du soleil
Ses noirs nuages s’entrechoquant d’éclairs imprévisibles
Délivrant un éclatement de perles inquiétantes
De paysage je ne connais que la mer
Sa frange océane et ses tumultueuses vagues jaillissantes
Ses colères soudaines et ses horizons engloutis
Ses phosphorescences envoûtantes qui égarent le marin
Ses algues moussues qui dansent langoureusement
De paysage je ne connais que les forêts
Leurs taillis enchevêtrés antres de farfadets
Leurs rameaux serpentins qui frissonnent dans le vent
Leurs sous bois feuillus à l’odeur entêtante
De paysage je ne connais que la montagne
Ses blocs de pierres hérissées blessant le soleil
Les basaltes les silex armes aiguisées
Les granits et les pierres tendres dressés sculptés
Cathédrales de lumière élevées dialogues intemporels
De paysage je ne connais que les saisons
Leurs cycles ondulants qui rythment nos vies
Les solstices impérieux et les équinoxes versatiles
Leurs brumes printanières et leurs froidures neigeuses
De paysage je ne connais que les jardins
Leurs semis verdissants sur une terre dénaturée
Qui émergent d’un étrange chaos minéral
Leurs arbres aux branches crucifiées épouvantails conspirant
De paysage je ne connais que tes yeux
Ces abysses voluptueux où je me perds infiniment
Un beau message Josette que je viens encore de trouver dans les indésirables !!!
Tu aurais pu les mettre dans une bouteille et je ne sais quel dieu ou sirène l’aurait reçu avec plaisir comme nous terrien on reçoit un courrier de nouvel an avec un sourire 😉
oui Jill dans une bouteille ou sur les ailes d’un cerf volant…
La mer… la montagne… que d’infinis paysages…
et les commentaires se noient dans l’infini de l’océan…
je viens de trouver ton message dans les indésirables
Les montagnes de nos souvenirs du temps, elles sont et resteront toujours les mêmes et, si émouvantes, plus on avance en âge. Nous d’ici, nous n’avons pas la mer mais au nord notre beau fleuve St-Laurent et au sud nos terres. Je parle du coin de mon enfance par ces mots.
Bonne soirée Jamadrou !
Merci Colette de me présenter ici le coin de ton enfance
ce fleuve St Laurent a guidé tes pas de petite fille et…il t’a menée loin et haut je crois.
à demain pour ce que Fiacre t’a inspiré ;-))
Comme c’est gentil Jamadrou ! Grand merci à toi … oui, à Fiacre !
À+
Merci pour ce partage de tes précieux moments remplis de douceur et de tendresse…
J’adore ta photo avec le phare : symbole de lumière et de guidance.
J’ai aimé écouter la musique au piano…
À bientôt
mon ordinateur renâcle et boude parfois les commentaires… désolée Jamadrou
Il en est de même pour moi quand je vais dans ta cachette
Qui nous brouille nos ondes ?
Pour toi ce matin j’ai trouvé:
« La mer est comme la musique elle parle en elle et effleure tous les rêves de l’âme » G. Jung
Elle est cette musique qui rejoint nos émotions, elle est ce souffle au rythme des marées avec des bouffées de joie et des flots de chagrins, elle est la mer, cet infini qui nous emporte en effaçant le temps comme ses vaguelettes qui se noient dans le sable des rivages!
Merci Jamadrou pour tes mots, toujours un vrai bonheur de venir et surtout prendre le temps de te lire….
Merci à toi Marie pour ta musique d’accompagnement