2025, aimer la vie

Il m’aura fallu du temps

 Du temps pour savoir ce que je cherchais en écrivant, 
en tombant amoureuse, en m'ébaudissant de peu, en m'arrêtant devant un coquillage, une écorce, une branche tortueuse, une heure bleue pour attendre la nuit, une herbe folle penchant la tête au moindre vent, un caillou tout rond , une coquille vide, un soleil couchant...
Le monde est si beau j’ai tant de peine à penser devoir le laisser un jour.
Je cherche journellement les surgissements intempestifs du magicien,
je bannis les excès de réel qui ruinent toutes rêveries.
Je sens avoir enfin compris qu'être peintre poète musicien sculpteur : être ces insensés qui sont toujours comme nouveaux nés émerveillés devant l’amour qu'il trouve dans les yeux d'une mère, oui je sens avoir enfin compris que ce sont eux qui ont saisi le mystère d’un infiniment plus grand que leur don, ce sont eux qui transfigurent et enflamment les apparences quotidiennes.
Grâce à eux, je sens comme une présence qui traverse tous les volcans tous les glaciers pour éclairer le monde, nous émerveiller et nous atteindre pour combler tous nos vides .
Oui il m'aura fallu du temps pour comprendre.

"Il m'aura fallu du temps pour comprendre" JD.

7 réflexions au sujet de “Il m’aura fallu du temps”

  1. C’est si bien dit, j’ai de suite compris que tu étais une émerveillée de la vie…. ,-) eh oui la quitter un jour, dès lors, pensée douloureuse, que de ne plus être transportée par toutes ces choses…..

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  2. je m’ébaudis encore devant l’agencement des pétales de fleurs…mais je n’ai pas regret de quitter ce monde, une suite logique dans la nature des choses .

    je suis même surprise d’y être encore !

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    1. Voilà le fin mot de l’histoire Josette

      Toujours s’ébaudir devant les surprises perpétuelles de la nature mais avoir conscience qu’un jour on quittera cette terre après avoir tant profité de ses largesses , on la quittera sans rancœur mais si possible avec la paix au cœur

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      1. Josette,
        « C’est une chose étrange à la fin que le monde
        Un jour je m’en irai sans en avoir tout dit

        C’est une chose au fond, que je ne puis comprendre
        Cette peur de mourir que les gens ont en eux
        Comme si ce n’était pas assez merveilleux
        Que le ciel un moment nous ait paru si tendre.

        ….
        Malgré tout je vous dis que cette vie fut telle
        Qu’à qui voudra m’entendre à qui je parle ici
        N’ayant plus sur la lèvre un seul mot que merci
        Je dirai malgré tout que cette vie fut belle. »

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  3. Je t’admire Jama de savoir t’émerveiller et de nous le partager avec un tel enthousiasme ! Oui nous quitterons ce monde un jour, il faut laisser la place à nos enfants et qui sait, de l’autre côté nous trouverons (peut-être) d’autres jardins extraordinaires, nous qui aimons tant les visiter. On s’y retrouvera si tu veux bien !

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