couleurs, Nature poésie, Petits pas de côté en 2022

Dans la maison close

suite de derrière les persiennes …

Dans la maison close
les zinnias s’étiolent
si j’étais une maison close
je ne ferais pas de prose
je serais la maison où l’on dépose
les couleurs de la mémoire
où l’on plante des pics dans les habitudes
ces poupées d’envoûtement
je serais la pause prolongée en une lascive attitude
je serais maison close pour fleur perdue
je ne serai jamais l’histoire
que désoeuvré tu aurais jeté dans un tiroir
je ne serais pas le moustique qui pique
dans la sombre rue Bernique
je ne serais pas celle qui fume derrière les persiennes
pour faire voler l’espoir dans le noir
Je suis celle qui ouvre les fenêtres de la poésie
qui accroche les mots sur les volets
pour les voir s’envoler tels oiseaux libérés
Je ne suis pas une maison close.
Je suis ouverte sur le bonheur du monde,
j’ouvre la crémone et je claironne à tous vents
que les zinnias à jamais seront couleur de sang.



jamadrou© « petits pas de côté en 22 » derrière les persiennes 3

7 réflexions au sujet de “Dans la maison close”

Répondre à jill bill Annuler la réponse.

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s