jeu d'écriture, Voyage en 21

J’écris, vous me lisez

« Ni vous sans moi
ni moi sans vous » *

Mon désir d’écrire est venu de vous
je vous ai parlé de mon jardin
des fleurs des couleurs
des oiseaux
vous m’avez lue écoutée aimée peut-être

puis je me suis mise à conjuguer mon passé 
avec mes émerveillements du jour
alors vous vous êtes mis à me comprendre
me comprendre bien mieux que mes mots ne pouvaient le dire

quand mes merveilles sont devenues exaltation méditation silence
vous m’avez laissée en paix
sans trahir mes absences
je vous sentais là quelque part
prêt à reprendre ces échanges épistolaires
mais entre temps vous changiez de patronyme 
vous reveniez avec un autre visage
un visage neuf de mes anciennes élucubrations
un coeur nouveau et un mystère en plus

Et je me retrouve aujourd’hui au printemps 21
avec le même désir de vous écrire
par delà le confinement
pour que l’envol de mes mots vers vous
soit le fruit d’une ardeur sans fin
d'un renouveau de chaque instant.

Ni moi sans vous
ni vous sans moi 

Une bouteille à la mer ça flotte
avant de s’échouer sur le sable
les mots sont là
pour être lus 
dans « quelque temps »
par « un quelqu’un »  
dans « un quelque part ».


jamadrou © « Voyage en 21 » bouteille à la mer 26/03/21




* Marie de France 1145-1198
Poétesse du XIIe siècle, première femme en occident
à écrire en langue vulgaire (et non pas en latin)

13 réflexions au sujet de “J’écris, vous me lisez”

    1. Les découvreurs sont donc des chercheurs …
      ils seront un jour des éclaireurs

      Josette tu es une bonne compagne, mes mots aiment la compagnie des tiens
      Bon week end

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  1. Découvrir, lire, commenter ou pas, s’étonner, se lover dans les mots qui interpellent, tiennent chaud ou emportent dans le rêve d’un monde plus humain, beau et doué de vraies valeurs !
    Oui au partage, aux échanges, aux rêves colorés, à la recherche du mieux et de la bienveillance .

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  2. La bouteille à la mer, ce sont tous ceux qui écrivent, partout en France pour des lecteurs inconnus qui tombent par hasard sur notre site et y reviennent ; ce sont des lecteurs réguliers qui partagent nos passions : écrire. Bon week-end. Daniel

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    1. Celui où celle qui écrit ici,
      transporte des rêves sur la toile,
      elle ou il les sème un à un avec tant d’élan
      qu’il ou elle arrive à les relier entre eux de fils brillants….

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    1. Oh! Jill que je suis heureuse de ton retour parmi nous !
      tes mots ici me donnent de si belle façon de tes nouvelles !
      Revenir de ce long périple dans les arcanes de la chirurgie avec ce désir toujours présent d’écrire nous prouve bien qu’écrire ici même si ce n’est pas grand chose , presque rien , c’est Bon et c’est Beau
      Jill le Bon le Beau seraient donc bien la plénitude du Rien ?
      Je suis super joyeuse de savoir que tu es en forme et que tu continues. Depuis 2010 (je crois ) » nous avons commis tant de textes et de mots » !!!
      amitié

      ( nous sommes reliées par un long fil brillant Jill et ce fil n’est pas un fil chirurgical; fil de suture résorbable qui fond et disparait avec le temps)

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  3. Tous ceux qui écrivent le font rarement pour eux seuls… sauf peut-être pour un journal intime.
    Nos blogs sont ouverts, ceux qui les lisent passent parfois en silence, parfois non.
    J’ai aimé ce que tu as dit de ceux qui changent parfois de nom… c’est vrai aussi.
    Mais il arrive que les mots laissés nous fassent penser aux précédents.
    Nous écrivons pour nous, pour tous, finalement. Une façon de se chercher et de se trouver parfois aussi.
    Merci pour tes mots, jamadrou. Ils interpellent toujours.

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