Dans les pas de 2024, oiseaux, p'tite poésie

L’oiseau bleu, suite.



J’ai dans mon cœur un oiseau bleu,
Une charmante créature,
Si mignonne que sa ceinture
N’a pas l’épaisseur d’un cheveu.

Il lui faut du sang pour pâture
Bien longtemps, je me fis un jeu
De lui donner sa nourriture :
Les petits oiseaux mangent peu.

Mais, sans en rien laisser paraître,
Dans mon cœur il a fait, le traître,
Un trou large comme la main.


Et son bec fin comme une lame,
En continuant son chemin,
M’est entré jusqu’au fond de l’âme !..."

Alphonse Daudet (1840-1897), « L’Oiseau bleu », Les amoureuses, 1887.

2 réflexions au sujet de “L’oiseau bleu, suite.”

    1. Comment soupçonner une telle chose d’un oiseau bleu qui en fait a fait le traitre et a fait avec son bec dans mon cœur un trou large comme la main !!

      PS pour tout te dire Jill j’aime bien mieux la poésie de Blaise Cendrars que celle d’Alphonse Daudet !
      😉

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